Delta Rhône- Pêche en Mer

Delta Rhône- Pêche en Mer

Les PHARES du coin


Les PHARES du coin

 

 

D'apparition relativement récente, du moins dans leur architecture et technologie modernes, les Phares constituent un maillage côtier implanté sur des cotes parfois très exposés et requièrent un entretien minutieux. 

Aujourd'hui, souvent automatisés et concurrencés par des systèmes de localisation sophistiqués (tel le GPS), peu demeurent gardiennés et deviennent d'autant plus vulnérables à la dégradation progressive. 

 

  

 

Entre le golf de Fos et celui de l'Espiguette à l'ouest, 5 phares sont encore en service pour signaler les cotes de Camargue: 

- I      l'ESPIGUETTE . 

- II    La GACHOLLE . 

- III  BEAUDUC . 

- IV  FARAMAN . 

- V   FOS Saint Gervais 

Sans oublier celui de CAP COURONNE qui balise l'entrée du glof de Fos en venant de Marseille . 

 

La côte Camarguaise fût toujours très fréquentée par les marins depuis l'antiquité. Ses parages furent le théâtre de nombreux naufrages dus à des erreurs de navigation le long d'une côte instable. Les courants marins, conjugués aux bancs de sable que charie le delta du Rhone rendaient impossible une cartographie du trait de côte jusque vers le milieux du 19 ème siècle. Cette difficulté fut augmentée par les fortes tempêtes d'hiver qui firent longtemps la réputation de la côte Camarguaise comme "côte maudite" jusque dans les années 30.  

Ce danger était accru par la morphologie du littoral inhabité et sans relief (l'altitude oscille entre moins d'1 m à 2 m) qui était dépourvue d'amers naturels. 

 

 

 

On estime qu'environ 600 bateaux ont fait naufrage au large de la Camargue de l'antiquité au 19 ème siècle. 

( à partir de 1989, face aux Saintes maries de la mer fut localisé la 1 er épave antique chargée de lingots de plomb et d'amphores Espagnoles. Aujourd'hui une 30 épaves antiques datées entre le II siècle AV.JC et le III ème siècle de notre ère ont été recensées. 

Engravés sur des bancs de sable proche de la cote , la majorité de ces navires tentaient de rallier une embouchure du Rhone antique aujourd'hui disparu, l'Ostium, métapinum, plus connu sous son vocable médiéval de Rhone de Saint-Ferreil. 

Jusqu'au 19 ème, le balisage en mer était assuré par des pilotes mis en place par la municipalité d'Arles, puis rattachés au 18 ème au service du Roi. Au début du 19 ème ce fonctionnement était relayé par des sémaphores ce qui explique que FARAMAN et la GACHOLLE ont été élevés à proximité d'anciens sémaphores. 

Une première tentative de signalisation de la côte Camarguaise avec le programme national mis en place par la 1ere commission des Phares et Balises à partir de 1825 pour entreprendre la signalisation pérenne de la côte Camarguaise. Elle se traduit en 1835 avec l'édification du 1 er phare de FARALMAN.. C'est seulement à partir de 1860 que la construction de la " Digue à la mer " qui dura jusqu'en 1914 permit la mise en place d'une signalisation maritime pérenne. 

Elle commença avec les phares de : 

- l'ESPIGUETTE en 1969                                                                       

- La GACHOLLE en 1882 

- FARAMAM II en 1892 

- BEAUDUC en 1902 

- FOS Saint-Gervais en 1979 (le dernier phare construit en France métropolitaine.) 

Gardiens de nos côtes sablonneuses, ils font partie du patrimoine maritime du littoral Camarguais.  S'élevant au milieux d'une nature sauvage, repères précieux pour les navigateurs, ces Phares qui ne se visitent pas, nous séduisent par leur particularité architecturale et leur charme insolite. 

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I : l'ESPIGUETTE 

 

 

 

Le plus Aigues Mortais ,il balise l'entrée de la baie d'Aigues Mortes. 

la construction du phare de l'Espiguette à ruiné l'entrepreneur. 

L'histoire débute en juillet 1865 avec l'adjudication pour la construction consentie à l'entrepreneur Charles DUPUY demeurant à Aigues Mortes. Son édification ruina celui -ci qui du intenter un procès à l'état afin d'obtenir un dédommagement. Le 21/04/1875 les ouvriers du chantier témoignent en faveur de l'entrepreneur qu'ils considèrent comme travailleur, sérieux, honnête .... et disent que c'est pour lui qu'ils n'ont pas abandonnés le chantier. 

 

 

 

Le chantier  a pris  un retard considérable car il essuie dégâts, avaries occasionnés par les vents violents, les tempêtes, la chaleur, les moustiques. Ils nomment le site de l'Espiguette "la pointe maudite." 

La charpente échafaudage de la tour a été déplacée, une partie des toitures emportées, l'eau douce dans les grosses barriques étaient corrompues en été, indisposant les ouvriers.  

En plus d'une sècheresse exceptionnelle, il y à eu une autre cause de retard plus romantique, mais tout aussi néfaste: 

L'ingénieur des ponts et chaussées s'était épris d'Elaïs, fille de l'entrepreneur, mais déplaisait à la famille de la jeune femme à cause de sa foi protestante. 

 Celui-ci à tout fait pour ralentir les travaux afin de rester le plus longtemps possible auprès de la jeune femme. Là encore une des causes de la ruine du maçon. 

Les matériaux étaient transportés par la mer et acheminés a l'espiguette via la plage à partie d'un débarcadère. 

Le décompte définitif de la construction fait le 29/04/1869 à été établi a hauteur de 111.731,34 Francs, mais l'entrepreneur a estimé les frais engagés à plus du double . 

 

 

 

La mise en fonction du phare à été effective le 01/01/1869 à minuit, au moment précis où s'éteignait pour toujours le phare d'Aigues Mortes. 

Avec une portée de 24 milles  grâce a une lampe halogène de 1000w, pour une hauteur de foyer à 26,82 ms , le phare était positionné à l'origine à 80 metres environ de la mer. Sur une plaque de marbre apposée sur la tour,,précieux repère est gravé la distance exacte de 155 metres, alors que la mer serait selon un dernier relevé à 710 mètres environ du phare suite à l'engraissement de la cote par le sable  déposé par les courants. 

Position:   43°29'16'' N  et  04°08'31'' E 

 

 

 

II:   La GACHOLLE 

 

 

Gardien d'un sanctuaire écologique. 

Entre les Saintes Maries de la Mer, et Salins de Giraud, il est en lisière de la réserve naturelle de camargue, à 1500 mètres à l'intérieur des terres, sur la digue à la mer qui déroule 20 kms de piste, et son environnement reste exceptionnel. 

Il permet l'accés au mouillage du golfe de beauduc évitant les dangers du sablon. 

A son origine, il était équipé d'une lampe à mêche incandescente (lampe Aladin). 

Construit de 1882 à 1884, il est mis en service en 1884, détruit partiellement pendant la 2 ème guerre mondiale, il a été remis en service le 13/11/1948 et a été automatisé en 1996. L'énergie est fournie par des panneaux solaires . 

C'est une tour carrée en maçonnerie lisse. D'une hauteur de 17 mètres pour une portée de 9,3 à 12,5  miles a l'aide d'une lampe halogène de 40W. 

C'est le seul abir protégé des vents d'est. 

 

 

 

 

 

III :  BEAUDUC 

 

 

 

Perdu au sud de la camargue sauvage, isolé entre les étangs et la mer, il protège depuis 1902 les navires contre les bancs de vase et de sable, sans cesse remaniés par le grand Rhône. Sons acces n'est pas facile, il y règne une atmosphère particulière, loin de toute agitation. 

 

 

 

En 1865 un amer en charpente de bois est construit appelé  "la chêvre" A la suite du naufrage du vapeur marseillais " Pergame" le 01/01/1898, 

un projet de construction d'un phare est diligenté pour améliorer la signalisation des côtes camarguaises afin d'éviter la confusion entre le phare de FARAMAN plus à l'Est et le phare de planier en rade de Marseille, bien que très éloigné. Sur décision ministérielle, les plans de l'ingénieur Combarnous élaborés en 1900 sont approuvés et la construction est terminée en 1902. 

Il est mis en service en 1903 avec un feu à vapeur de pétrole jusqu'a son électrification en 1970, il était gardienné par 4 personnes. 

En novembre 1913 un signal sonore à air comprimé(corne de brume) est installé en haut du phare constitué de 3 pavillons pour signaler la pointe du sablon lorsque la visibilité est réduite?; ce signa est abandonné en 1980. 

En 1970 un aérogénérateur est mis en service pour son énergie principale, l'alimentation secondaire est fournie par un générateur solaire photovoltaïque 

 

 

Il est resté dans son aspect architectural premier. C'est une tour légèrement élargie à sa partie inférieure, tout en pierres de taille. Le bâtiment des gardiens placé à l'arrière ést composé de 7 chambres, 2 magasins, 2 cuisines et les écurie sont dans un autre bâtiment . 

depuis juillet 2001 est est entièrement automatisé et ne se visite pas. 

Depuis 2004 son alimentation provient de capteurs solaires installés en haut de la tour. 

La maison des gardiens est barricadée et bien que le toit ait été refait en 2007, elle était dégradée. 

haut de 25 metres la lampe halogène de 180W donne une portée de 17 milles. 

 

Position:  43°21'52'' N  et  04°35'05'' E 

 

 

 

 

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IV : FARAMAN 

 

 

 

Le plus haut . 

Ici la mer gagne, situé à l'ouest du marais salan de Salins de Giraud, la beauté de l'édifice et du paysage se melent . Il se détache au milieux d'une immensité d'étangs et de marais, paradis d'oiseaux sauvages. 

 

 

 

En 1830, un premier feux fixe blanc est posé sur une tour provisoire en bois de 15 m de hauteur. 

En 1840 un feux fixe blanc de premier ordre est installé sur une tour cylindrique, avec un soubassement de 36,5 m de haut, mais la mer gagne inexorablement sur ses digues de sable. 

En 1865 le phare était à 657 m du rivage, en 1841 qu'a 420m . 

En 1860 l'érosion et le recul se stabilise un peu et le phare n'est plus qu'à 250 m de la mer. En 1864 à 190 mètres. 

En 1868 on y adjoint un petit feu fixe blanc pour éviter de le confondre avec le phare de l'Espiguette, mais des erreurs de reconnaissance restent nombreuse et le phare de Faraman est trop souvent confondu avec le phare du Grand Rouveau. 

L'étude d'un projet pour un autre phare est lancé 

Le sémaphore construit avant celui-ci est abandonné en 1873 . 

Le 03/04/1892 le phare actuel est construit à 1.200 metres en arrière de l'ancien phare, détruit par l'avancée de la mer. 

C'est une tour de forme tronconique haute de 46,5 m en pierre élargi à la base et possédant un encorbellement au somet. 

 C'est l'un des plus hauts phares mediterannéens. 

 

 

 

En 1934 la maçonnerie lisse est peinte de 6 bandes horizontales alternées blanche/noire. De 1947 à 1950 il subit des restaurations à cause des dommages occasionnées durant la seconde guerre mondiale . 

Le 13:10:1972 il est dote d'un aérogénérateur et automatisé. 

Aujourd'hui le phare est alimenté par le réseau éléctrique national et n'est pas gardienné. 

Lampe Halogène de 650W portée 27,5 miles . 

Position : 43°21'16'' N et 04° 41' 13'' E 

Combustibles: 

1830 huile végétale 

1875 huile minérale 

1892 vapeur de mercure 

1972 éléctrification 

 

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V : FOS sur mer/Saint-Gervais  

 

  

 

Le dernier construit en France. 

Prévu dés 1968  par la direction des phares et  balises pour signaler le chenal d'arrivée vers le port industriel de FOS, alors en cours de réaménagement. Sa construction est arrêtée en 1973 par décision ministèrielle. 

Pour répondre a toutes les contraintes, la hauteur du phare à été déterminée par des calculs informatiques en 1974. Les travaux commencent en 1978 , en 1979 le projet de signalisation maritime est renforcé, prévoyant la fourniture d'une optique demi horizon de 0,50m de distance focale d'une portée de 23 miles dans le secteur blanc (25 miles aujourd'hui). 

Les travaux se déroulent jusqu'en 1980, ce qui confère au phare saint Gervais la particularité d'être le dernier phare construit en France. 

Il est mis en service le 14/04/1980, il est automatisé et n'a jamais été gardienné. 

Le fût est construit en béton armé non précontraint d'une épaisseur de 30 cm dont la section ovale 5mx2m est constante. 

 

 

 

La tour évidée abrite un seul volume de plus de 35 m de haut, la cage de l'escalier hélicoïdal métallique sur axe porteur de 1,80m de diametre et de 203 marches. et la cage à ascenseur permettant d'accéder à la lenterne. 

Depuis 1983 la coloration définitive du phare qui fait débat au sein du service des phares et balises et de la population locale n'est toujours pas décidée. Cette coloration apparait finalement secondaire, le phare n'à pas a remplir un role d'amer de jour pour les marins, compte tenu des autres repaires visibles sur le site,  tel que les cheminées des raffineries. 

La hauteur totale de l'ouvrage est de 46,75 metres avec un plan focal de 44 m au dessus du sol. 

Le phare comporte un double intérêt, une vocation de guidage depuis la haute mer (secteur blanc) et la délimitation de zones de mouillages pour les tankers et portes containers (secteurs rouge et vert) 

La portée lumineuse est de 25 miles . 

 

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Il à été inscrit au titre de monument historique le 21/06/2012 par arrêté du préfet de région en raison de sa typologie exceptionnelle dans le corpus des phares  et du fait qu'il soit le dernier phare construit en Francs. 

Il possède une lampe au xénon de 1600w. 

Position:   43°25'77'' N et 04°56'49'' E 

 

-Lien vers un reportage sur ce Phare

 

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VI : CAP COURONNE 

 

 

 

Le phare est situé  au sud du petit village de la couronne sur le cap couronne nommé aussi " La pointe Riche ". 

Il y a deux explications pour cette appellation: 

- Une cargaison d'or s'y serait échouée par le passé . 

- Le mot " riche" viendrait du mot " riccio" signifiant " oursin" en Italien, rappelant que ce fruit de mer était fort présent en ce lieu. 

Cette pointe offre une longue visibilité depuis Marseille jusqu'à Fos sur Mer. Pour les navires venant du large, le phare de Cap Couronne avec celui de Planier et de Faraman indiquent l'entrée de la rade de Marseille et du golfe de Fos . 

 

 

 

A L'origine, c'était une petite maison-phare construite en 1857 comportant un feu à éclipses de 20" en 20" érigé sur une tourelle carrée et corps de logis de 11,60 m de hauteur. 

Le feu fut tour à tour un feu à éclats rouge de 5" en 1904 ,de 2,5 " en 1937 et de 3" en 1955 . 

Délabré aprés la 2 eme guerre modiale, il fut démoli en 1963. 

 

 

 

Actuellement c'est une tour tronconique en béton armé peint en blanc de 33m de hauteur avec le haut rouge sur un soubassement. Il possède une antenne radar. 

En 1960 allumage d'un feu tournant rouge à éclats régulé de 3" visible à 26 miles grâce à une lampe halogène de 650w. 

Automatisé depuis 2001, il est gardienné 24h/24 et ne se visite pas. 

Position:  43° 19'31" N  et 05° 03' 11" E 

 

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14/03/2013
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